3 janvier 2020
Le gouvernement mis en place le 17 mai dernier laisse les fédérations Adessadomicile et UNA très perplexe. En effet, le Ministère des Familles et de l’Enfance ainsi que le Secrétariat d’Etat aux Personnes Agées et à la perte d’autonomie ont disparu du gouvernement.
Ces absences génèrent une grande inquiétude de la part de nos fédérations quant aux politiques de solidarités du Président de la République et de son Premier Ministre.
Concernant la politique familiale, alors que la COG Etat / CNAF arrive à son terme en 2017, nous pouvons légitimement nous interroger sur les orientations qui pourront être portées par le gouvernement, faute de représentant politique consacré à ce sujet.
De plus, nous savons bien qu’une administration sans ministre dédié est susceptible d’être la première victime de coupes budgétaires. Aux vues des montants alloués à la politique familiale, ce serait tout simplement dramatique !
Par ailleurs, Adessadomicile et UNA s’interrogent sur la continuité des travaux menés avec conviction par Laurence Rossignol dont, notamment, ceux portant sur la violence envers les enfants ou ceux en faveur des familles monoparentales.
Rappelons tout de même qu’un des enjeux majeurs de notre société est la cohésion sociale et que le message envoyé aux acteurs qui œuvrent sur le terrain au quotidien est en l’espèce très préoccupant.
S’il faut souligner la création d’un Secrétariat d’Etat aux personnes en situation de handicap rattaché directement au Premier Ministre, signe de l’importance porté par le Président à cette cause, nous ne pouvons que regretter l’absence d’un réel ministère ou secrétariat d’état aux personnes âgées, alors même que nos fédérations souhaitent la création d’une cinquième branche de protection sociale prévenant les risques liés à l’âge ou au handicap.
L’inclusion des personnes âgées, au sein d’un grand ministère des solidarités et de la santé, avec à sa tête Agnès Buzyn, qui a certes un parcours remarquable mais très orienté vers les établissements, nous interroge sur la place laissée à l’aide à domicile des personnes fragiles pourtant plébiscitée par 80 % de la population.
De plus, quid de l’application de la loi ASV qui pose de réels soucis d’application sur les territoires avec des préjudices importants pour les services d’aide à domicile.
Aux vues de ces éléments, les fédérations Adessadomicile et UNA demandent à être rapidement reçues par le Premier ministre.